Thoreau : Compagnon de route de Kenneth White
Rédigé le 9 octobre 2019
Premières phrases du livre
Je me rappelle le jour où, à l’âge de quatorze ans, je suis tombé, dans une librairie d’occasion, sur un exemplaire de Walden et l’excitation mentale avec laquelle je l’ai lu dans mon village sur la côte ouest de l’Écosse. Excitation et, plus profondément encore, une sensation d’affinité extrême.
Pourquoi ce livre
Je suis repartie, cette année encore, avec l’envie de passer l’automne avec Thoreau. J’ai ce petit livre de Kenneth White paru chez Le mot et le reste depuis quelques semaines déjà, mais je me le gardais pour l’occasion. Kenneth White étant un auteur que j’aime énormément, quoi de mieux pour relancer ce challenge qu’un essai de mon auteur chouchou parlant de son « amour » pour Thoreau.
Dans ce petit livre, Kenneth White a rassemblé, retravaillé, en les ordonnant, une dizaine de ses essais sur Thoreau les plus explorateurs. Le résultat est un volume compact, constituant non seulement l’étude la plus pénétrante qui soit sur l’auteur américain, mais qui, à travers Thoreau, ouvre un espace de vie et de pensée dont le monde contemporain a, de plus en plus manifestement, besoin.
Alors comment je vais bien pouvoir vous parler de ce petit livre ? Tout d’abord, Kenneth White nous explique sa rencontre livresque avec Thoreau, celle-ci est due à un portrait écrit par Stevenson, dans lequel l’auteur n’en parle pas forcément en bien, puis il croise la route de Walden dans une librairie d’occasion et c’est de suite le coup de foudre !
Kenneth a beaucoup écrit sur Thoreau, dont on peut dire qu’il connait extrêmement bien l’œuvre. Son livre de chevet a été pendant 10 ans Le journal. Dans « Thoreau compagnon de route », il a regroupé et remodelé ses principaux écrits sur Thoreau en quatre chapitres.
Dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé cette lecture même si parfois certains passages m’ont un peu échappé, notamment dès qu’il était question de philosophie et de grands philosophes.
« Je suis un mystique, un transcendentaliste et un philosophe de la nature.»
Kenneth met en exergue dans ce livre le côté passionné de la nature du « philosophe de la nature », et non son côté politique et cela me convient parfaitement, car c’est ce côté que j’aime.
Ici encore, je remarque qu’Emerson est très présent, dès qu’on parle de Thoreau. C’est grâce à lui que le journal (et tout ce qui en découle) est né. Il faut vraiment que je lise les écrits d’Emerson.
« Sur la question de savoir comment gagner sa vie honnêtement, on n’a presque rien écrit qui puisse retenir l’attention… Comment rendre notre gagne-pain poétique ? Car, s’il n’est pas poétique, ce n’est pas la vie que nous gagnons, mais la mort. »
« Il n’est pas nécessaire, qu’un homme gagne sa vie à la sueur de son front – à moins qu’il ne sue plus facilement que moi. “
Thoreau vivant du strict nécessaire et étant très doué dans la gestion des comptes a déclaré :
« À l’encontre des préceptes de la bible, un homme devrait travailler un jour dans la semaine et faire ce qu’il lui plaît les six autres. »
Je suis contente d’avoir lu ce petit ouvrage qui me replonge en douceur dans l’univers de Henry David Thoreau.
L’écriture de Kenneth White est tellement agréable à lire que je trouve que ce petit livre est une bonne approche pour découvrir Thoreau, même si l’on ne connaît pas l’auteur.
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Thoreau : Compagnon de route de Kenneth White est publié dans la catégorie Document avec le(s) Thème(s) : Le mot et le reste
Kenneth White est très connu en effet !
c’est un auteur très prolifique 🙂 récit de voyage, essais et geopoesie en veux-tu en voilà. 🙂